Avoir un métier plaisant…

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Durant toute ma vie, j’ai entendu et compris qu’on ne faisait pas un travail parce qu’il nous plait mais parce qu’il nous permet de vivre. C’est faux.

Toute ma vie, les personnes qui m’entouraient m’ont toujours dit que mes ambitions n’étaient pas atteignables.

Depuis que je réfléchis à ce que je veux devenir, une multitude de métiers ont traversés mon esprit. Je voulais devenir chanteuse, mais je me suis rapidement rendue compte que je ne savais pas chanter. Puis j’ai voulu devenir actrice alors je me suis mise au théâtre. Mais là encore, je me suis rendue compte que le stress éprouvé avant chaque représentation était insurmontable. Et je ne savais jamais comment la prof’ voulait que je joue une scène. Je la jouais d’une certaine manière mais elle me reprenait sans arrêt pour me la faire jouer d’une façon qui me semblait tellement absurde que je me suis vite dit que ça ne m’irait pas. (Et en regardant les vieilles vidéos caméscopes de ces fameuses pièces de théâtre, je me rends absolument compte que j’ai n’ai aucun talent concernant la comédie.) A la suite de ça, au collège, j’ai commencé à vouloir devenir professeur de français, journaliste ou même écrivain/auteur. Pour moi, les deux étaient relativement semblable. Le but était de travailler avec les mots. Dans le même temps j’écrivais beaucoup d’histoires et j’adorais mon professeur de français. Je me souviens que ma mère m’a dit que si c’est réellement ce que je voulais faire, il faudrait que je m’accroche. Ce serait surement difficile et il ne fallait jamais que j’abandonne. Il faut dire que malgré mon amour des mots, je n’étais douée ni en orthographe, ni en grammaire, ni conjugaison, ni en concordance des temps,… Ensuite, elle m’a déconseillé le métier d’auteur. Pour en vivre, il faut écrire beaucoup ou avoir du succès rapidement. Vivre dangereusement n’est clairement pas son leitmotiv. La sécurité avant tout.
J’ai dû voir la conseillère d’orientation de mon collège. C’était un passage obligé. Quand je lui ai dit ce que je voulais faire, elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit « Vu tes notes, je ne te conseille même pas d’intégrer la seconde générale au lycée. Regardes parmi les BAC Pro, c’est plus de ton niveau ». C’est plus de ton niveau… Quelle est cette absurde façon de dénigrer les BAC Pro ? Pensait-elle réellement que les personnes qui partent en BAC Pro sont incapables de suivre une voie générale ? C’est n’importe quoi. En y repensant, effectivement, j’aurai surement fait un BAC Pro… Si j’avais su quoi y faire ! J’avais regardé sa brochure avec la liste complète des BAC Pro et aucun ne me plaisait.
Je l’ai écouté, mais j’étais toujours déterminée à devenir Professeur ou Journaliste. Puis, je me suis rendue compte que je n’aimais pas les enfants, et que c’était réciproque… Alors je suis restée sur l’idée du journalisme. Appuyée par mon amour pour Superman (le film) et la série Smallville ainsi que l’envie de travailler dans l’univers de Lois Lane.
2006 est arrivée. Et la sortie du nouveau Superman, en suite des anciens, aussi. Je suis allée le voir au cinéma. Et là, ravissement total. Amour inconditionnel pour le film. La critique l’a abattue, ainsi que la carrière de Brandon Routh. Mais moi j’étais au paradis. Non seulement il y avait une suite à ce film que je chérissais, mais en plus cette suite était fabuleuse. Je chérissais d’autant plus mon super-héros favoris. Et là, il y eut un déclenchement dans mon esprit. Je sus ce que je voulais dorénavant faire de ma vie. Je voulais être réalisatrice de film. Et moi aussi je ferais un Superman.
Quand j’ai fini par le dire à mes parents, ils n’étaient pas tout à fait ravis. Me demandant presque d’oublier cette idée. Ou d’attendre de voir si je pouvais le faire. Le lycée arriva, et ma nullité en sciences aussi. Je finis par faire un parcours Littéraire (et Pan ! dans les dents de conseillère d’orientation du collège). Je voulais avoir un anglais parfait pour être réalisatrice en Amérique. Quand je fus en première, je suis allée avec mes parents dans cet espèce de forum pour l’après-bac. Ils savaient que je voulais toujours devenir réalisatrice de film ou en tout cas travailler dans le cinéma (je ne disais pas non à un métier comme scénariste par exemple). Je savais qu’ils n’aimaient pas cette idée. Ce n’était pas un « vrai » métier. Mais qu’est-ce qu’un vrai métier dans ce cas ? Pour moi tous les métiers sont vrais. A partir du moment où on s’accroche à l’un ou l’autre, peu importe. Il n’y a qu’avec la volonté et l’ambition qu’on y arrive.
Je ne reproche rien à mes parents. Je comprends même leur vision. Et puis, eux aussi ont été élevé ainsi.

Il y a plusieurs catégories de personnes dans le monde du travail :
– Ceux qui sont prêt à tout pour aller au bout de leur rêve, quitte à vivre dangereusement.
– Ceux qui préfère la sécurité, quitte à ne pas être épanoui.
– Ceux qui n’ont pas la possibilité d’atteindre leur rêve : finance, physique ou mental.

Je pense que ma famille fait partie de la deuxième ou troisième catégorie. Moi j’ai d’abord fait partie de la troisième, puis de la deuxième, et à présent j’atteins la première. Ou en tout cas j’essaie. Comme je n’ai pas les moyens financiers de me réaliser professionnellement (par là je veux dire payer une école de cinéma), je me suis simplement acheter un appareil photo et je compte bien faire ça en amatrice et loisir.

S’il y a une chose que j’ai apprise dans mon entreprise actuelle c’est qu’il ne faut jamais renoncer et toujours tout faire pour atteindre ses objectifs.

Alors je ne renonce pas, même si je n’en ferai jamais mon métier. Je ne saurai peut-être pas épanouie dans mon travail, mais je le serai dans ma vie.